Communiqué de la Direction de l'ENSAIA
17/10/20
Un étudiant de 1ère année à l'ENSAIA a, dans le cadre d'une circuit de découverte de Nancy organisé par le bureau des élèves, souhaité intégrer un paon de la pépinière de Nancy dans une photo souvenir avec ses camarades. Un média local et certains acteurs ont rapporté ce fait dans une version ne correspondant pas, en termes de contenus et de ton, au témoignage de l'étudiant rapporté ci-dessous.
Il s'en est suivi un déferlement de violences, de menaces et d'intimations sur les réseaux sociaux envers nos élèves et notre école.
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19/10/20
la Direction de l'ENSAIA a été informée de l'acte de cet étudiant. Elle considère cet acte déplacé et décalé de la formation agronomique dispensée à l'ENSAIA.
La Direction désapprouve cet acte tout en sachant qu'il n'était pas mal intentionné de la part de l'élève.
Aujourd'hui, lundi 19 octobre, à 9h00, le Directeur de l'ENSAIA est intervenu devant la promotion de 1ère année pour faire part de sa désapprobation face à ce comportementet afin de sensibiliser les étudiants à leur devoir d'agronome.
Le Bureau des Elèves de l'ENSAIA ainsi que sa Direction restent mobilisés sur les suites à donner à cet incident.
L'ENSAIA est en lien avec l'Université de Lorraine, établissement de tutelle, et sa Direction des Affaire juridiques, pour un dépôt de plainte pour "incitation à la haine", pour une demande de rendez-vous avec le Maire de Nancy, et ce dans les meilleurs délais
L'ENSAIA se garde le droit de demander à sa tutelle de se porter partie civile .
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22/10/20
le Comité de Direction de l'école réuni en assemblée ce jour a validé et décidé des mesures suivantes :
- entamer avec l'Université de Lorraine une démarche en Justice compte tenu des menaces qui pèsent sur les élèves et sur l'école
- demande de rendez-vous au Maire de Nancy afin que soit rétablie dans les meilleurs délais la réalité des faits
- contacter tous les élèves et identifier ceux qui sont atteints personnellement par les menaces
Témoignage recueilli de l'étudiant concerné :
Je suis l’étudiant responsable de l’incident survenu le 17 octobre dans le parc de la pépinière de Nancy. Dans le cadre d'une photo souvenir, j'ai effectivement commis l'erreur d'avoir voulu prendre entre mes mains un paon qui s'était approché de moi. Je suis en effet très familier de ces oiseaux car je m'en occupe personnellement dans ma maison familiale. J'ai aussitôt déposer le paon à terre dès qu'il a commencé à se débattre. Une personne membre de l'association "Someone not something" présente est alors intervenue violemment, à la fois verbalement mais aussi en me frappant. Cette personne était accompagnée de deux chiens dont l'un n'était pas en laisse. Le chien non attaché est parti à la poursuite du paon qui s'est envolé et que nous avons pu repérer sur le toit d'un bâtiment. Des plumes ont été retrouvées à terre sans qu'il soit possible d'en tracer l'origine (le contact avec moi ou la poursuite par le chien). Mes camarades et moi-même n'avons jamais cherché à minimiser ce qu'il s'est passé le 17 octobre. Cependant le torrent de menaces et d'insultes qui a suivi sur les réseaux sociaux nous a profondément affectés et nous affecte toujours. Ces réactions menaçantes et d'une rare violence nous paraissent totalement disproportionnées et nous inquiètent.
Les contacts sont en cours avec la Ville de Nancy qui via sa Directice Générale des Services a pris contact avec l'école.
La Direction des affaires juridiques de l'Université de Lorraine est saisie du dossier.
L'école se portera partie civile.
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6/11/20
L'Ensaia se réjouit en revanche que la Municipalité de Nancy intègre dans le parc de la Pépinière la chèvre de Lorraine ; une race locale sauvée de l'extinction en quelques années grâce à l'étroite collaboration entre les éleveurs locaux, l'association "Les amis de la chèvres de Lorraine" et un groupe d'enseignants-chercheurs agronomes de l'école passionnés par cette race. Par sa proximité avec l'association qu'elle héberge dans ses locaux depuis plusieurs années et les projets développés par ses élèves-ingénieurs au cours des dernières années, l'Ensaia a oeuvré pour la survie et la vie de cette race lorraine qui oeuvre notamment dans la lutte naturelle contre les plantes invasives.
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14/01/21
La plainte contre l'étudiant incriminé est classée sans suite.
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