Covid19 : ils s'engagent

Français
07 Mai 2020

En apprentissage en entreprise, en stage, dans leur vie personnelle, nos élèves s'engagent solidairement, civiquement et professionnellement.
Leurs témoignages

Etienne Dufrenoy, 3A Production agroalimentaire

Membre de l'équipe de management en charge de la gestion globale de l’atelier Lait de consommation chez Ingredia, multinationale laitière située dans le Nord de la France, Etienne Dufrenoy participe activement à la gestion de crise due au COVID19  via notamment la mise en place du plan de continuité d'activité pour le maintien de l'activité, essentielle pour nourrir la population. Etienne  a vu ses conditions de travail bouleversées par la crise sanitaire. Les ateliers de production ont du faire face à 100% de demande supplémentaire sur certaines gammes de produits, tel que le lait 1/2 écrémé. Les ateliers doivent ainsi tourner à plein régime 6 jours sur 7, 24H sur 24 avec des plannings bouleversés par l’absence de certains personnels et l'impérative dissociation des personnes aux compétences identiques. Que ce soit au niveau du management ou de la production, ces personnes ne devant effectivement jamais se trouver en même temps, dans un même endroit, afin de pallier tous risques de contamination. Garantir la sécurité des personnes et des produits dans ces conditions de crise est également un autre défi à relever. Désinfection renforcée des locaux, instauration de zones blanches, protection des personnes, c'est un panel de mesures drastiques qu'il a contribué à mettre en place tout en assurant la gestion et la sécurisation de l'ensemble de la chaine de fabrication, des approvisionnements aux expéditions. Une charge de travail démultipliée, des responsabilités accrues, des exigences de qualité et de sécurité exacerbées, ce futur Ingénieur en Production agroalimentaire y fait face pour assurer la pérennité de la chaine alimentaire.

Héloise Maquignon, 3A Management des Activités, des Projets et de l'Innovation

Suite à un appel sur les réseaux sociaux, l’association Protection Civile Paris Seine a recruté via la plateforme gouvernementale Réserve Civique plusieurs milliers de bénévoles, parmi lesquels des étudiants de l’ENSAIA. La mission : contacter par téléphone les personnes isolées et fragiles, principalement âgées, et s’assurer que tout va bien pour elles et qu’elles n’ont besoin de rien. Au-delà, il s’agit aussi de tenir compagnie à ces personnes qui ne peuvent plus recevoir de visite en étant rassurants, à l’écoute et également les sensibiliser aux gestes barrières pour lutter contre le Coronavirus. Le premier appel est souvent un peu timide mais les langues se délient vite et on entre rapidement dans l’univers de ces nouveaux amis de quelques minutes. Ces appels sont de vrais moments de partages entre nouvelles et anciennes générations. Pour aider la Protection Civile de Paris, quelques appels par jour suffisent. Quelques dizaines de minutes pour les bénévoles et toute une journée de réconfort pour ces personnes isolées. Grâce à une plateforme bien construite, l’association recueille ensuite tous les commentaires des appelants et met en place les actions nécessaires par la suite : livraison de courses et de médicaments, renouvellement des appels...

Auriane Malaure, 2A Industries alimentaires

S'inscrivant dans les pas d'Héloise, Auriane s'est aussi engagée dans le bénévolat pour la Protection Civile de Paris. Régulièrement elle appelle des personnes âgées isolées pour leur proposer ses services, comme des courses, des soins  et leur rappeler les bons gestes à adopter. Des moments de discussion, de réponses à des besoins et surtout le maintien du lien social et le contact avec l'exterieur.

Alice Delecambre, 2A Industries alimentaires

Alice, elle, chouchoute les personnels du CHU de Lille avec ses dons et livraisons de patisseries. Des petites attentions pour traduire de vrais sentiments de reconnaissance et de remerciements pour ceux qui sont en première ligne dans cette crise sanitaire.

Cloé Villard (Promotion 2017), doctorante au LAE

Au Laboratoire d'Agronomie et Environnement, on soutient également les personnels soignants en donnant stocks de gants, masques et éthanol au CHU de Nancy.

Marie Gstalder, 3A Production agroalimentaire

Marie, apprentie aux Moulins Advens à Strasbourg, gère l'atelier de fabrication de pâte d'arachide. Compte tenu de la crise, les projets sont mis en suspens et le fonctionnement est en mode dégradé. Néanmoins la crise n'impacte pas la production avec notamment une augmentation des commandes. Du coté du moulin et de l'ensachage de farine, la situation diffère. Les livraisons sont de 4 à 5 fois plus importantes que d'habitude dans les grandes surfaces.  La demande est énorme et demande un fonctionnement 6 jours sur 7. Des le début du confinement,  le responsable du petit conditionnement a été placé en quarantaine. Marie a dû  reprendre son activité afin de définir les capacités des machines et pouvoir informer le commerce. Heureusement les approvisionnement en blé se poursuivent et la fabrication ne pose aucun problème. La  crainte est de tomber en rupture d'emballages. Au sein de l'entreprise la crise est bien gérée, les collaborateurs répondent présents malgré la peur. Les premières semaines de confinement ont été les plus dures car il fallait mettre en place une nouvelle routine et rassurer le personnel mais tous savent que cette période peut être décisive pour l'avenir de la société qui a été rachetée il y a peine un an.

Florian Riera et Jospépha Saint André, 3A Management des Activités, des Projets et de l'Innovation

Nous sommes tous concernés par cette crise sanitaire sans précédent. Et le confinement nous affecte aussi d’un point de vue morale. Cet isolement que nous vivons depuis plus d’un mois, certaines personnes le ressentent toute l’année. Majoritairement certaines personnes agés ou en situation de handicap. Cependant, pour y faire face, des initiatives apparaissent. Josépha Saint André et Florian Riera ont décidé d’apporter leur soutien lors du e-hackathon, La ville d’Après, organisé par l’ENSGEES et l'Université de Lorraine la semaine dernière. Leur projet ? Lutter contre l’isolement des personnes non-internet friendly en utilisant un serveur téléphonique à numéro unique pour mettre en contact une personne ne pouvant se déplacer avec un volontaire, prêt de chez elle pour lui faire les courses, aller chercher des médicaments à la pharmacie.. Durant la période de confinement, le contact physique est proscrit mais cela ouvre beaucoup de possibilités pour les personnes ne pouvant utiliser internet. Le projet a été sélectionné parmi les 10 meilleurs.
Florian : « Je suis l’organisateur d’une autre initiative anti-coronavirus. Actuellement, je suis dans un petit village au Chili. J’étais censé travailler dans une école association ´qui donne des cours d'anglais totalement gratuit aux habitants grâce a l'accueil de volontaires des quatres coins du monde. L'école survit par les dons de ces habitants. Mais la situation lié a la crise a diminué drastiquement les dons à tel point que l’école va peut être rendre ses locaux.. (mëme si l’on continue de donner des cours via une platreforme online) Pour éviter cela, j'ai créé une petite cagnotte crowdfunding pour les aider a traverser cette crise.  

Guillaume JONCHERAY, 2A Procution agroalimentaire

Guillaume est en apprentissage chez Nestlé dans le secteur de la Supply Chain. Il est actuellement en télétravail car le groupe a placé l’ensemble de ses apprentis en travail à distance. Néanmoins les usines de Contrexéville et Vittel produisant les eaux Vittel, Contrex et Hépar ont été pleinement sollicitées et impliquées dans le combat contre le COVID-19. L'usine à donné gracieusement plusieurs centaines de litres d'eau aux hôpitaux et EHPAD vosgiens sans compter des surblouses, masques, gants et masques FFP2. Parallèlement, Nestlé Recherche de Vittel a mis en place la fabrication de flacon en plastique donnésgratuitement aux pharmacies locales pour la distribution de Gel hydro alcoolique. En dehors de son travail, Guillaume s’investit dans l’aide aux personnes. Distribution de chocolats de Pâques à la maison de Retraite Poincaré de Bouxières aux Dames particulièrement touchée par la crise sanitaire, courses alimentaires pour ses voisins octogénaires... Enfin depuis une semaine, Guillaume est inscrit sur la plateforme Réserve Civique COVID_19 pour apporter son soutien aux personnels soignants de la région nancéienne.

Charline VIEL, 2A Industries alimentaires

Charline s’est engagée dans la Protection Civile de Meurthe-et-Moselle afin d'apporter son aide dans la lutte contre le Covid-19. Sa première intervention s'est déroulée en duo sur le terrain en apportant un soutien logistique et moral dans un EHPAD en manque de personnel au nord du département. Le personnel restant étant débordé, sa mission première était  d’offrir aux résidents la possibilité de sortir individuellement en extérieur. Elle a été également réquisitionnée pour la distribution des repas en chambre et a été affectée à la surveillance de l'Unité Protégée (personnes déficientes et démentes) au même titre que les autres employés de l'EHPAD. Sa prochaine mission sera la distribution des masques achetés par la Métropole du Grand Nancy aux nancéiens.

Emma JORRY, 1A

Emma s’est engagée dans l’association la Croix Rouge de sa ville (Chaville dans les Hauts de Seine). Elle y est bénévole pour faire les courses des personnes isolées qui n’ont pas les moyens ou la possibilité de les faire elles-mêmes. Elle fait ces courses d’après leur liste, et leur livre en prenant soin de leur parler si elles le désirent, de leur rappeler les gestes barrières et s’assurer qu’elles aillent bien.

Soline BICKERT, 2A Agronomie

Soline aide un arboriculteur à la plantation de pommiers dans le village de la Salle Aubry (49), un village voisin d’où elle est confinée chez ses parents.

  

Clémence GUIGNARD, 2A, pré-spé Sciences et Génie de l'Environnement  et Chloé BOLCATO,  2A, pré-spé Management des Activités, des Projets et de l'Innovation

Toutes les semaines, Clémence  et Chloé  prennent leurs « plumes » pour écrire 3-4 lettres à destination des personnes âgées dans les EHPAD afin de leur apporter un peu de douceur et parfois un peu d’humour pendant cette période de confinement qui peut être morose. Cette initiative est portée par Une Lettre Un Sourire, créée par 10 cousins, dont la devise est « le virus de l’amour : ne nous embrassons pas, mais serrons-nous les coudes. » « Pour écrire une lettre, il suffit de se rendre sur leur site (https://1lettre1sourire.org/), de rédiger sa lettre, d’ajouter une photo si l’on souhaite, et d’envoyer ! Les lettres sont ensuite imprimées dans les EHPAD dans une police de caractère pour les malvoyants. Elles sont distribuées et lues dans 1135 EHPAD en France, au Luxemboug, en Belgique, en Suisse mais aussi au Canada !   Cette belle initiative permet alors de distribuer de l’amour en quelques clics autour de chez nous ! On se découvre donc des talents d'écrivaines en écrivant à des inconnus, en philosophant sur les couleurs du ciel ou en racontant les histoires de nos chats ! Développer nos compétences en communication spéciale « bonheur à l’écrit » ? Challenge accepted ! C’est donc l’occasion de mettre la main sur nos claviers et de dessiner des sourires aux lèvres ! ». Parallèlement, Clémence va également participer en tant que bénévole à la distribution de masques en prévision du déconfinement organisée par sa ville (Bourges). « L’occasion de se sentir utile tout en sortant enfin de chez soi ! ».

Anna GINZBURG, 2A, pré-spé Formulation Alimentaire

Anna est actuellement en césure classique. Après un Erasmus à Prague au premier semestre, elle devait partir en Indonésie en mars. Son départ annulé, elle est restée en France chez ses parents. Elle a choisi d’aider les couturières de sa commune (Feigères—Haute Savoie) à confectionner des masques en tissu pour chaque habitant. Elle coupe les patrons, repasse les tissus pour former les plis et coud les masque. Plus de 1100 masques ont été conçus avec pour objectif de pouvoir en donner un à chacun avant le déconfinement.

 

 

 

 

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